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Reprendre la Parole !

Patriote ALGERIEN démocrate et laïc, Républicain attaché au progrès et à la justice sociale. Farouchement jaloux de ses droits et pleinement engagé pour leur défense.

APN : Mandature sous vernis féministe.

Avec la présence de cent quarante-trois femmes sur les bancs de l’assemblée nationale le pouvoir algérien semble s’être offert une belle vitrine.

 

Il ne devrait pas échapper à l’observateur de la scène algérienne que l’inique « code de la famille » de 1982 est toujours en vigueur. Ce code fait une condition inférieure à la femme et la soumet, bien que la constitution proclame l’égalité des genres, à des dispositions discriminatoires. Ce sont donc cent quarante-trois demi-députés, ou députées mineures, qui siègent à l’APN.

 

D’aucuns considèrent qu’il y a là une avancée en matière de représentions féminine ! Cette « avancée » correspond-t-elle à une progression du mouvement féministe algérien ? Ou encore, à une plus grande présence, et implication, de celles-ci dans la vie des partis ? Difficile de le soutenir !

 

A l’évidence, ce dopage de la représentation des femmes à l’assemblée nationale, une progression de 376 % -excusez du peu-, est une opération de charme à l’adresse des opinions publiques occidentales. Une mystification. Et, il faut malheureusement constater qu’elle est couronnée d'un certain succès.

 

Il s’agit, aussi, probablement, d’un calcul machiavélique, injurieu et méprisant à l’égard des femmes : Cette représentation féminine à l’assemblée peut très bien être conçue comme une représentation à blanc, un « tiers bloquant par inertie» ; qui aurait une inertie « naturelle »  à s’inscrire dans une quelconque contestation. Le pouvoir aurait donc fait le calcul que faisaient les capitalistes qui préféraient la main d’œuvre féminine parce qu’elle aurait moins propension à faire grève.

 

La véritable avancée aurait été de revenir à la légalité constitutionnelle qui interdit toute discrimination entre les citoyens. Donc, d’établir l’égalité parfaite entre les hommes et les femmes, notamment par l’abrogation du code de la famille. Le « renforcement » de la représentation féminine à l’assemblée aurait été plus crédible s’il correspondait à une dynamique dans la société et si elle était intervenue comme élément d’une politique de soutien au mouvement femme.

 

Les associations et collectifs de femmes ont été une composante essentielle, et même majeur, du front républicain de résistance à l’offensive islamiste. Or, le mouvement féminin subit aujourd’hui, en Algérie, et le poids de la régression des mentalités, et la persécution et les tracasseries de la bureaucratie. Il faudra bien que cette vérité lézarde le vernis « féministe » de cette nouvelle assemblée.

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