Derrière les langues, la Nation!

Une langue c’est un moyen d’ouverture. Ouverture sur soi, ou sur l’autre. Un moyen de se dire, et/ou de saisir l’autre. Le Français, pour nous algérien, est les deux ouvertures à la fois.

Ouverture sur notre cheminement de Nation naissante, portée par des élites politiques (Ena, Jeunes Algériens, Ppa-MTLD, Pca, Udma, Ulémas,…), syndicales, Littéraires, qui se sont approprié la langue française. Ce sédiment s’est inexorablement aggloméré et amalgamé aux autres constituants identitaires qui nous ont fait.

C’est aussi une ouverture sur l’autre. Un autre multiple. Il est la France, ancienne puissance colonisatrice. Il est aussi, l’autre colonisé qui a vu, comme nous, cette langue s’ajouter et s’intégrer à son identité nationale.

La langue Anglaise est celle de la mondialisation. Sa maitrise s’impose dans l’ouverture sur le monde. A ce titre sa maitrise se pose comme une nécessité. Seulement, en Algérie telle que posée, par les arabistes et les islamistes, nous nous trouvons loin d’une démarche d’ouverture.

La surenchère arabo-islamiste pose cette question dans une optique de substitution à la langue Française. Disons le tout de suite, nous sommes là face à une démarche de mutilation de notre identité, de liquidation de l’Algérianité. L’aliénation idéologique au Moyen-Orient charrie une fascination pour la langue de la puissance coloniale qui a dominé cette aire géographique. La pseudo libération de la « domination » du français, ne vis e qu’à nous soumettre au machrek, qui lui-même reste aliéné aux anglo-saxons. Nous sommes là devant un assimilationisme négateur de notre Nation.  Une assimilation à l’arabisme, à l’islamisme, ou à un amalgame des deux. Ces courants [ce courant] en plus de leur prétention à liquider le français  n’ont qu’une vision folklorique de ce qui se rapporte à thamazight.