L'ANP, institution républicaine.

Une mise au point du ministère de la défense nationale revient sur le contenu d'articles parus dans la presse nationale du 23 janvier 2012. On y lit notamment :

" le Ministère de la Défense Nationale, qui enregistre avec satisfaction le succès de cette opération constituant un exploit supplémentaire sur le plan opérationnel, dénonce les insinuations faisant référence au nombre des victimes dans les rangs de l’ANP et précise que le bilan définitif est de l’ordre de huit (08) blessés légers dont la majorité ont regagné leurs postes." 

Tout patriote ne peut que se réjouir et se féliciter de ce bilan. Mais, d'un autre côté, au vu du black-out qui a accompagné l'opération, comment se pouvait-il qu'il n'y ai pas interrogation sur le bilan, y compris dans les rangs de l'ANP ?

Les choix médiatiques opérés durant et autour de cette opération ont été désastreux, et ce serait faire injure à l'institution que de souligner içi l'importance de la communication comme élément intégrant de l'action des forces armées. Mais, il semble que les réflexes du "commissariat politique", appartiennent encore à une époque et à une doctrine surannée.

De l’aveu même de l'ancien ministre de la défense, le Gle Major Nezzar, le camp patriotique a toujours enregistré un retard dans les batailles médiatique de la guerre contre le terrorisme. Un autre chef de l'ANP, son ancien chef d'Etat-major, le défunt Mohamed Lamari, prenait le peuple algérien à témoin, pour souligner que si "le terrorisme islamiste était vaincu", le constat amère est que "l'islamisme politique était intact". C’est dire que les succès opérationnels, incontestables et indéniables, ne peuvent être consolidés que par un large front patriotique, dont la presse nationale est une composante essentielle, qui engage la bataille sociétale contre le projet de dictature obscurantiste décadente. Les écarts, sauf à ce qu'ils soient manifestement mal intentionnés, ne méritent pas « dénonciation », mais corrections et rectificatifs.

En digne héritière de l'ALN, l'ANP, ses officiers, ses hommes et ses services, méritent notre respect et notre reconnaissance de citoyens. Mais, nous pouvons en attendre, plus que de toute autre institution, plus que de tout autre algérien, le respect et la défense de l'acte fondateur des institution et du socle de l'Etat Algérien : les résolutions et décisions du Congrès Historique de la Soummam.