Syrie : Révolution Démocratique.

Le peuple syrien et ses organisations démocratiques sont en train de réaliser une œuvre gigantesque.

Le niveau de mobilisation, et d'organisation des populations de Syrie, leur détermination et leur résistance malgré une répression féroce forcent le respect.

Leur mot d'ordre est

سلمية حتى النصر

 .

L'opposition est en train d'assoir une représentation à la hauteur des sacrifices du peuple de Syrie.

De voix diverses appellent à la militarisation de la contestation. Le régime lui-même multiplie les provocations pour pousser vers une telle évolution. Notre propre Histoire illustre l’importance d’actions pacifiques de masse. Qu'auraient valus les manifestations du 11 décembre si elles avaient été violentes. Même constats pour les manifestations du 17 Octobre dans la métropole française.

Cette révolution démocratique ne  compte pour le moment que sur ses propres forces. Malgré une position mesurée le Turquie semble maintenir une position d’équidistance entre le régime et le peuple de Syrie. Plus favorable à la réforme qu’a la rupture la Turquie ne semble pas intéressée par la chute de Assad ; ne serait-ce qu’en considération de la question du statut des populations Kurdes. Or, la première revendication du peuple Syrien est justement le départ de Assad, une question sur laquelle la position de la rue Syrienne ne pourra être infléchie.

La révolution démocratique Syrienne est dans une posture offensive face aux soutiens de régime de Assad et tente d’infléchir leurs position. Mais, la Russie, la Chine, la Turquie, cherchent tous à assurer leurs intérêts qui semblent passer pour le moment par le maintien du régime.

Le caractère pacifique de la révolution Syrienne est le gage de sa réussite.  Je dis cela alors que dans le cas de la Libye j'ai prône une intervention Nord-Africaine, ou une participation de l'Algérie à la mise en œuvre de la résolution 1973 de l'Onu. La différence est qu'en Libye le peuple était l'otage de deux extrêmes, et que leur confrontation avec la perspective d'une intervention occidentale réunissaient les conditions d'une instabilité durable dans la région. Or, l’intérêt de l'Algérie était d'agir pour parer à cette instabilité, ce qu’elle n’a pas fait.